Kerala: en route pour « Backwaters »

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Jour 4: Les backwater

Les Backwater ou Backwaters sont une série de lagunes et de lacs parallèles à la mer d’Arabie. Le réseau d’eau, constitué d’environ 1 500 km de canaux, s’étend sur la côte du Kerala. Certains canaux ont été creusés par l’homme.

Reliées par ces canaux, les lagunes forment, avant tout, un réseau de transport de marchandises pour l’économie agricole, en particulier pour le riz. L’activité touristique s’y est ensuite développée et est devenue très importante.

Le 14 novembre 2020, après avoir fait une grosse bise à Mademoiselle Eléphante, nous avons quitté Thekkady et le pays du thé.

Nous avons pris la route pour Koumarakom. Ce village verdoyant est situé au cœur des backwaters.

En attendant que le jour se lève, nous avons passé une excellente soirée à l’hôtel « backwater-ripples ». Nous avons eu la bonne surprise d’assister à un feu d’artifice organisé par l’hôtel. Le 14 novembre 2021 était, en effet, le jour de Diwali ou fêtes des lumières. Les hindous célèbrent cette fête comme nous fêtons noël. Ils se rassemblent en famille et s’échangent des cadeaux.

Après le feu d’artifice, les familles se sont rassemblées dans le parc de l’hôtel.

Un monsieur a invité Milan à participer à leur moment festif.

Pendant ce temps, à Gandhidham, nos voisins célébraient leur Diwali autour de leur maison entièrement illuminée.

D’autres personnes réalisent des dessins colorés devant leur porte d’entrée. Ces magnifiques dessins sont réalisés avec de la poudre colorée. L’artiste qui a réalisé celui ci-dessus est la professeur d’anglais de Hugo et Milan.

A très vite depuis notre pirogue dans mon prochain article !

Au pays des éléphants…

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Jour 4: Juste inoubliable…

Le 14 novembre 2020 restera gravé dans nos mémoires pour toujours.

A 10 heures du matin, nous avions rendez-vous au parc « Elephant Junction« . En organisant notre périple, nous avions pu lire d’agréables commentaires sur cette activité hors du commun.

Arrivés sur le parking, nous avons eu la chance de constater que nous étions les seuls visiteurs. Au-delà de l’heure matinale aux yeux des indiens, la crise sanitaire a mis en dormance l’activité touristique.

Le guide nous a demandé de patienter le temps qu’ils aillent chercher l’éléphant. Avec la brochure dans les mains, petits et grands avons trouvé les minutes très longues. Nous piétinions d’impatience.

Quand cette grande masse a fait son apparition, j’en ai eu le souffle coupé et les larmes aux yeux. Je ne pensais pas que l’émotion aurait été aussi débordante.

Chez « Elephant Junction », avec l’accueil de visiteurs, il est plus sécurisant de n’avoir que des éléphantes. Je ne vous apprends rien en vous disant que les femelles sont plus dociles que les males.

Les mâles, quant à eux, sont dressés pour les festivals. Les éléphants ne sont plus utilisés pour le travail agricole, forestier et autre. Le gouvernement a interdit l’exploitation des éléphants pour le dur labeur.

De notre côté, nous n’avons rencontré qu’un seul éléphant. « Elephant Junction » détient six éléphants. En 2020, la COVID 19 ayant interrompue l’activité touristique, les gérants n’ont gardé qu’un seul éléphant sur le site ouvert au public. Ils ont pris soin d’emmener les 5 autres éléphants en pleine nature.

Cette demoiselle de 35 ans pèse 3.5 tonnes. Elle mange entre 200 et 300 kg de bananes et de feuilles par jour et boit 140 litres d’eau par jour. L’espérance de vie de cet éléphant est de 60 à 80 ans.

Après avoir fait connaissance avec l’éléphante, nous sommes montés en haut d’une plateforme. Et en avant…! Finalement, c’est plus facile de monter sur le dos d’un cheval.

Après cette belle balade de 45 minutes, l’éléphante nous a fait une démonstration du travail qui était confié auparavant aux éléphants.

Le mahout, le maître de l’éléphant, dirige l’animal à la voix et avec ses jambes. Il place ses jambes derrière les oreilles de l’éléphant. Il actionne la droite ou la gauche en fonction des besoins de direction.

Après ces efforts, il ne faut jamais se laisser abattre. Il est temps de se restaurer. Les enfants ont apprécié de pouvoir lui donner son repas.

Seulement sous la chaleur, l’éléphante a eu besoin de prendre son bain.

Et la touche finale…

C’était juste magique !

Le parc peut semblait rustique et rudimentaire mais il vous offre la possibilité de prendre une douche chaude. Thé ou café nous a également été offert avant de reprendre la route. Et oui…sniff…! il est l’heure de partir. Les backwater nous attendent à Kumarakom.

Le caoutchouc au Kerala

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Jour 2 – Plantation et fabrication de caoutchouc

Comme brièvement évoqué dans mon précédent article, le Kerala est un territoire d’épices. L’agriculture est la principale source de revenus dans cet état et emploie environ 17 % de la population active.

La culture de la noix de coco est très développée sur la côte et dans les backwaters (lagunes que nous découvrirons un peu plus tard). Au-delà de la richesse de son jus, la noix de coco permet aussi grâce à ses fibres de construire de très nombreuses embarcations. Le thé et le café, quant à eux, sont les principales cultures des Gaths occidentaux, notamment autour de la ville de Munnar.

D’autres produits agricoles comme l’anacardier, les épices (le poivre, la cardamone, la vanille, la cannelle et la noix de muscade) et le caoutchouc sont cultivés de manière intensive. La culture du caoutchouc représente 91% de la production nationale.

Une marche de deux heures dans les montagnes environnantes de Vanilla County nous a permis de découvrir cette culture. Notre jeune et sympathique guide, prénommé Jinsmonthomas (+0091 75920 36971), nous a expliqué que :

Le caoutchouc est issu de la sève d’un arbre aussi appelé « Ficus elastica« .

Les exploitants de caoutchouc font des entailles dans le tronc de chaque arbre. La blessure laisse suinter le latex de la plante. Cette sève, le latex, est récoltée au goutte à goute dans un bol préalablement positionné sur l’arbre.

Les manutentionnaires passent d’arbre en arbre. Ils vident chaque bol dans une jarre métallique. La récolte est réalisée deux fois par jour: le matin et le soir. Ce sont deux moments de la journée où la sève coule plus abondamment. Il est indispensable de récolter la sève du matin pour éviter qu’elle sèche au soleil.

Ils transportent ensuite leur jarre jusqu’à un abri de transformation.

Les différentes étapes de la transformation:

Etape 1: La sève est mélangée avec de l’eau et de l’acide formique.

Etape 2: Ils mélangent manuellement pendant minimum 30 minutes dans le but d’éliminer les bulles d’air.

Etape 3: Le mélange est laissé au repos pendant 1h30 jusqu’à l’obtention d’une plaque, comme pour la fabrication du fromage.

Etape 4: La plaque est pressée dans une première presse, puis dans une deuxième. Cette opération est indispensable pour éliminer toutes les bulles d’air.

En avant pour le pressage des plaques…

Etape 5: Les plaques sont étendues au soleil, comme votre linge, pendant une journée.

Etape 6: Une fois jaunies, les plaques de caoutchouc sont entreposées dans un fumoir pendant une semaine. Cette opération donne la couloir noire au caoutchouc que nous utilisons.

Enfin, il arrive d’observer, au milieu des plantations, les arbres recouverts d’un plastique. Ce plastique leur sert d’imperméable afin de garantir la récolte de la sève malgré la pluie.

Après ces deux bonnes heures de marche sous la chaleur, Jinsmonthomas nous a emmené nous rafraîchir en pleine nature.

A suivre…

Kerala, un état à ne pas manquer !

Vous souvenez-vous ? Avant de rentrer en France, pour un bon break familial, je vous ai évoqué notre semaine de vacances dans l’état du Kerala (https://inde2020.com/2020/11/20/coronavirus-saison-1-episode-6/). Après deux mois d’absence, il est temps de voyager ensemble.

Pour les amoureux de la nature, le Kerala est un état d’Inde à ne pas manquer. Situé dans le sud-sud-ouest de l’inde, c’est un état riche et diversifié en faune et flore. (état en rose, en bas de la carte)

Le Kerala s’étend sur près de 900 km. Il est réputé pour sa culture, ses épices, ses plages et ses canaux (backwaters). Le Kerala dispose également de forêts tropicales et d’une plaine côtière fertile. La pêche et le tourisme participent pleinement à l’activité économique du Kerala.

Le Kérala est un des rares endroits de l’Inde à ne pas avoir été sous contrôle direct des Britanniques. Des rois locaux ont dirigés cet état quand l’Inde a été sous contrôle britannique. Les gens ont vécu de la même manière qu’au cours des 2000 dernières années. Une bonne partie de sa richesse culturelle a été très bien préservée. Le Kérala a l’une des cultures les plus cosmopolites du monde. La culture hindoue y est installée depuis les temps immémoriaux. Cependant, les cultures chrétienne et juive occupent une place importante au Kerala depuis 1000 ans. Pour anecdote, il nous a semblé bon de pouvoir déguster de la viande de boeuf. Les musulmans, quant à eux, occupent principalement une partie du Nord de l’état. Les dialectes locaux du malayalam, les plats culinaires et les vêtements variant d’une ethnie à l’autre reflètent cette diversité.

Le Kérala a quatre saisons contrairement au reste de l’Inde: l’été, la mousson, le printemps et l’hiver. De mars à la seconde moitié de mai c’est l’été. Il fait très chaud et ce n’est pas la meilleure saison pour visiter la région. De mi-mai à mi-octobre c’est la mousson ou la saison des pluies. Quelquefois de mi-août à fin septembre c’est le printemps ou la « saison Onam ». C’est la période idéale pour visiter le Kérala avec les festivals d’Onam qui ont lieux dans tout le Kérala. Onam est un festival des moissons du Sud de l’Inde qui est principalement célébré au Kérala et par toutes les populations. Enfin, de mi-octobre à mi-février c’est l’hiver. Pour des européens, comme nous, nous avons apprécié d’y aller en novembre. Les températures environnaient les 25 degrés. Par contre, il y règne un climat très humide et nous avons étaient trois sans pouvoir faire sécher notre linge. Nous avons compris par la suite pourquoi la population locale fait sécher son linge à même bitume.

Un petit conseil d’aventuriers: lorsque vous allez au Kérala emportez un parapluie sans vous occuper de la saison. Il peut y avoir des averses soudaines qui vous « déguiseront » le temps d’une après-midi.

Quoi qu’il en soit, ce fut de très belles vacances, riches en découvertes, rencontres et émotions. Alors, n’ayez pas peur de ces pluies soudaines et suivez-moi dans l’aventure…

Pour les hindous, les fêtes de fin d’année sont passées

A l’heure où les chrétiens préparent les fêtes de fin d’années. Les hindous ont déjà célébré leur propre fête, appelée Diwali ou Divali. Ils se basent sur le calendrier lunaire, sur la douzième lune, et non sur le calendrier calendaire. La date de Diwali change chaque année.

Cette année la douzième lune c’est produite le 14 novembre 2020. A cette date, les hindous se sont rassemblés en famille, se sont offerts des cadeaux et ont fait craquer par eux même des petits feux d’artifice.

Pour eux, Divali ou Diwali est une fête de lumière. Divali est la forme contractée de Dipavali, tiré du sanskrit « rangée de lampes ». Diwali est indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant. Ils dessinent des symboles au sol avec du sable coloré et ils illuminent leur maison avec de multiples rangées de guirlandes. En illustration, les maisons de nos voisins:

Diwali n’a pas la même histoire selon les régions de l’Inde. Au nord, chez nous, ils célèbrent le retour du roi Rama, une incarnation du dieu Vishnu, à son royaume, Ayodhya, après un exil de quatorze ans. Ses habitants avaient alors éclairé les rues où passait le roi avec des lampes DIP. Les lampes DIP sont les premières sources lumineuses à avoir été utilisées pour remplacer les lampes à incandescence.

Au Sud, ils racontent selon la légende que Narakasura, un roi-démon, tourmentait le peuple depuis longtemps jusqu’au jour où le Dieu Krishna, une incarnation de Vishnu, l’a tué.  Le peuple a célébré la défaite du roi-démon et depuis, la coutume s’est perpétrée. Quelle que soit l’origine de Diwali, les Hindous partagent l’idée de fêter la victoire du bien sur le mal, de la lumière sur les ténèbres.

Les festivités s’étalent sur cinq jours. Même si les traditions et les coutumes diffèrent selon les régions, voici quelques généralités :

  • Le 1er jour, Dhanteras, est consacré aux préparatifs. Les habitations sont nettoyées, rangées et illuminées dans le but de plaire à Lakchmi, déesse de la beauté qui vient leur rendre visite. Ils achètent de nouveaux ustensiles, objets ou bijoux car on considère que la déesse Lakshmi va entrer dans les foyers sous la forme de nouvelles choses.
  • Le 2ème jour, Chhoti Diwali, ils célèbrent la victoire de Shri Krishna sur le démon Narakasura et symbolise le triomphe du bien sur le mal. La légende dit que Krishna, après avoir tué le démon, prit un bain pour se purifier. Ainsi, certains hindous prennent ce jour-là, avant le lever du soleil, un bain composé d’huiles naturelles.
  • Le 3ème jour, Diwali, le festival est à son apogée : ils célèbrent Lakchmi, ils portent des vêtements neufs. Des lampes à huile sont allumées autour et à l’intérieur des habitations, ainsi que dans les rues. Des cadeaux sont échangés pour renforcer ses liens avec la famille et les amis.
  • Le 4ème jour, Annakut, c’est le jour de l’abondance : ils distribuent de la nourriture, ils font des offrandes aux Dieux. Dans les temples dédiés à Krishna, ils donnent un bain rituel au lait à la divinité et ils la parent de ses plus beaux vêtements et bijoux.  
  • Le 5ème jour, Bhai Dooj, ils réalisent des cérémonies d’adoration, les pujas. Ce jour est aussi consacré à la fratrie. Les sœurs appliquent un tilak (une marque rouge) sur le front de leur frère et prient pour qu’il ait une vie prospère, tandis que les frères bénissent leurs sœurs en leur offrant des cadeaux.

Où que vous soyez en Inde, préparez-vous pendant ces cinq jours à entendre beaucoup de bruit: de jour comme de nuit, les villes sont illuminées, des pétards et des feux d’artifices retentissent partout.  

Le jour de Diwali, nous étions en vacances dans le sud ouest de l’Inde, dans le Kerala. Nous avons eu le plaisir d’assister au feu d’artifices organisé par l’hôtel et de voir les familles se réunir autour de lampions.

Je vous ferai découvrir la magnifique région du Kérala dans mes prochains articles.

Kalo Dungar ou Black Hill, un site naturel magnifique

Le covid-19 étant un peu moins étouffant ici, nous profitons de nos weekends pour découvrir le Gujarat. Cet état, dans lequel nous sommes installés, est situé à l’ouest de l’Inde. Il aurait pris son nom de la tribu Gujjar venue s’installer au VIème siècle dans la région.

Ce dimanche 1er novembre 2020, nous avons sorti nos motos. En remontant vers la frontière pakistanaise, nous avons eu le souffle coupé en découvrant de magnifiques paysages divers et variés.

Vous êtes confortablement installés pour suivre notre périple ? Alors, Let’s go !

A 8 h 00 du matin, le collègue de François est passé à la maison pour décoller tous ensemble. Patrick a offert ce périple en side-car aux enfants. Nous avons pris la route en direction d’Anjar. Anjar est une petite ville à 15 kilomètres de Gāndhīdhām. Nous y avons fait une halte. Le side-car de Patrick avait besoin d’une petite maintenance. Les routes sont tellement cabossées qu’il arrive de perdre des boulons.

Après deux-trois tentatives, nous avons fini par trouver un boulon dans un petit garage de 5 m². Pendant cette réparation, une charmante famille est venue à notre rencontre. Habitants juste à côté du garage, ils nous ont offert un thé chaï (thé indien, prononcé « tchaï »). Le chaï est un délicieux mélange de thé noir et d’épices (cardamome et clou de girofle). Il est consommé quotidiennement par la majorité des indiens qui le font infuser dans du lait entier bouillant, avec du sucre. Même marmiton vous en propose une recette: https://www.marmiton.org/recettes/recette_tchai-chai-the-indien_16612.aspx

C’est avec le cœur réchauffé que nous avons repris notre route. Après Bujh, ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Bhuj ) nous avons pris la direction du « White desert of Kutch » (le désert blanc). Le désert blanc se situe en face de l’île de Kadhir Bet (cf. mon article sur « l’île de Khadir Bet, archéologie et flamants roses »)

Nous avons pris le déjeuner dans un petit routier. Il ne faut pas hésiter à se restaurer sur son chemin, les indiens cuisinent de bonnes sauces pour accompagner votre riz et vos chappattis (pain indien).

Nous avions pour objectif de nous rendre au « White desert of kutch » mais ce site naturel est toujours fermé aux touristes (crise sanitaire). Nous l’avons longé pour monter au sommet de la réserve de « Kalo Dungar » ou « Black hill ».

Nous sommes passés de zones désertiques à des reliefs volcaniques très beaux. Kalo Dungar ou Black Hill est le point culminant du Gujarat, Inde, à 462 m. Cet endroit offre une immense vue panoramique sur le Grand Rann de Kutch (lac du kutch). 

Sous le kiosque, perché sur le point culminant de Kalo Dungar, nous avons pu faire la rencontre d’un musicien. Sa musique m’a emportée comme dans un moment de méditation. L’écouter face à ce lieu magique était envoutant.

Patrick nous a également expliqué que Kalo Dungar a la particularité d’être une zone magnétique où le véhicule semble défier la gravité. Se faisant tard, nous n’avons pas pris le temps d’en faire l’expérience.

L’heure du retour nous a offert un magnifique coucher de soleil autour des éleveurs de bovins. Sur cette grande étendue désertique nous avons pu admirer les différents troupeaux et l’effort des vachers. Ils traient toujours au seau et emmènent leurs bidons de lait frais chargés sur leur moto. Ils enchainent directement la livraison chez les particuliers.

Cette belle journée en moto n’a pas empêché Milan de s’endormir à deux reprises dans le side-car. Alors si ça vous tente, n’hésitez pas à nous faire signe !

Les festivals de fin d’année

Des moments de joie et de partage entre tous à ne pas manquer.

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En 2020, nous n’avions pas pu découvrir en grandeur réelle ces nombreuses fêtes de la religion hindouiste. Avant notre départ, la crise sanitaire se faisant plus discrète, nous avons eu la chance de participer au festival de Ganesh Chaturthi et à Nava Ratri

Ganesh Chaturthi (Fête de Ganesh) est une fête indienne au cours de laquelle le Seigneur Ganesh, fils de Shiva et de Pârvatî, est vénéré. Elle a lieu pendant le mois de Badhra ou Bhādrapad, sixième mois du calendrier hindou, qui correspond environ à la période du 20 août au 15 septembre du calendrier grégorien. La fête dure toujours un nombre impair de jours, jusqu’à onze, voire treize. Les membres de notre résidence ont choisi de fêter Ganesh sur trois jours, les 10-11-12 septembre 2021.

Le premier jour de la célébration, les Indiens vont acheter une représentation de Ganesh, que nous trouvons de toutes tailles (de quelques centimètres à plusieurs mètres de hauteur). Ils la rapportent en procession chez eux, où elle est installée sur un autel et décorée. Un barnum a été installé sur le terrain de tennis de notre résidence pour partager cette fête tous ensemble.

L’idole est alors conservée plusieurs jours pendant lesquels des prières sont récitées matin et soir à son intention, et des offrandes (notamment des sucreries) lui sont offertes.

Chez nous, un code couleur avait été décidé pour illuminer chaque soirée. Je crois que ma couleur préférée fut le jaune:

Chaque soir, c’est l’occasion de partager une prière, un repas, une danse, des rires… C’est extraordinaire! Les hindous savent encore se réunir spontanément entre voisins et/ou inconnus. Vous imaginez vous faire cela, en France, pour l’épiphanie, pâques… et même noël ? Et pourtant c’est un pur bonheur ! Ça donne du baume au cœur !

Même si Diwali approche (fête hindoue qui a lieu en novembre, noël pour nous), des cadeaux sont remis aux enfants lors de cette célébration.

Le dernier jour, les statues sont portées en procession vers le lieu de leur immersion (mer, lac, rivière, réservoirs d’eau creusés pour l’occasion, voire un seau d’eau…) par les hindous qui scandent « Ganapati bappa morya ! Mangal moorti morya ! » (« Père Ganapati, reviens-nous ! Toi qui portes chance, reviens-nous ! »)

Nos voisins ont choisi de réaliser cette immersion dans un grand bidon. Tout le monde s’est réuni autour de ce bidon en chantant « Ganapati bappa morya ! Mangal moorti morya ! » . Ce fut très émouvant.

La fête reprend ensuite en octobre avec Nava Ratri qui se traduit littéralement « neuf nuit ». Les dates sont déterminées en fonction du calendrier lunaire hindou. Elle est aussi appelée « Dussehra« . C’est la célébration de la victoire du bien sur le mal.

Nava Ratri est célébrée de différentes manières dans toute l’Inde. Dans le nord du pays, cette fête est commémorée avec beaucoup de ferveur en jeûnant et en rendant grâce à la Déesse Mère sous ses différentes formes. Dans l’État du Gujarat, Nava Rati est célébrée avec une danse traditionnelle appelée Garbâ. Les femmes, et aujourd’hui les hommes, portant sur la tête des représentations de temples, évoluent en cercle et chantent en chœur.

En octobre 2021, c’est avec une immense joie que nous avons pu participer à ce festival haut en couleur et en costumes traditionnels.

Navrati est également une période d’introspection et de purification, et c’est traditionnellement une époque propice au lancement de nouvelles entreprises. Elle est divisée en groupes de trois jours d’adoration. Les fidèles recherchent la bénédiction des trois aspects de l’énergie féminine divine, d’où les neuf jours de célébration.

La légende révèle qu’un jour, la déesse Durga avait besoin de beaucoup de pouvoir pour tuer le démon Mahishasura. Tous les autres dieux donnèrent leurs pouvoirs à Durga. et se tenaient tous debout comme les statuettes. 

Les trois premiers jours: La Déesse Mère est invoquée sous la forme spirituelle de Durga pour détruire toutes les impuretés, les vices et les défauts.

Les hindous ne font pas que bénir la déesse. Ils partagent également un repas autour de ces danses traditionnelles.

Les trois jours suivants: La Déesse Mère est adorée, considérée comme ayant le pouvoir de donner à ses fidèles la richesse infinie.

Les trois derniers jours sont dédiés, dans certains États de l’Inde, à l’adoration de la déesse de la sagesse, Sarasvatî afin de connaître tous les succès dans la vie. La dernière nuit s’appelle Ram Lila, le « jeu de Rama » et le dixième jour (Vijayadasmi) de Nava Rati, les hindous célèbrent Dussehra (« Victoire du dixième jour »).

C’était juste formidable de découvrir cette culture, cette capacité à faire la fête tous ensemble dans la joie et la paix.

Une chose est sûre: je me souviendrais longtemps du 10 octobre 2021. Un anniversaire inoubliable et hors du commun pour nous européens.

Et les fêtes religieuses hindous ne s’arrêtent pas là ! Elles continuent par Diwali ou Deepavali. Indissociable de la grande fête de Dussehra, Diwali a lieu vingt jours après. Dernière fête de l’année, elle commémore le retour de Rama à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues où passait le roi avec des lampes. Revenus en France, nous n’avons pas pu y assister en 2021.

Voici un retour en image sur 2020:

Kerala: en route pour « Backwaters »

Coronavirus: saison 2,episode 2

L’Inde ne pouvait pas, tant, éviter cette vague mortelle. Même si le variant indien était décrit comme très virulent, ici comment envisager un nouveau confinement ferme ?

Sans chômage, sans assurance maladie, sans retraite, la population indienne n’a pas le choix que de se lever chaque matin et de mouiller le maillot chaque jour. C’est leur seul moyen de survie pour la plupart d’entre eux.

Certains, n’ayant pas de moyen de locomotion, sont ramassés chaque matin et entassés dans des rickshaw ou parfois même des camions bétaillère pour aller sur le chantier. Alors même les mois précédents, lorsqu’ils portaient strictement le masque, l’entassement de ces personnes ne peut qu’accentuer la propagation du virus.

Photo prise le 26 septembre 2021, relâchement du port du masque car les cas de covid se font rares.

Le gouvernement ne pouvait pas, à mon sens, imposer un nouveau confinement de longue durée. Chaque état d’Inde a donc pris ses responsabilités. En mars, à Gandhidham, par exemple, il était formellement interdit de se regrouper dans la rue pour Holi, la fête des couleurs. L’an passé, juste avant l’arrivée du Covid, nous avions eu le plaisir de découvrir et de partager avec les habitants de notre résidence les grandes traditions de cette fête religieuse.

Cette année, nous nous sommes juste réunis avec nos nouveaux voisins, quelques minutes, en petit comité, autour d’un feu, le temps de la prière.

Le lendemain, nous avons juste joué à la maison, avec la poudre de couleur. Les enfants avaient invité leurs copains. Bon j’avoue moi aussi…

Espérons maintenant que la situation sanitaire s’améliore. Nous souhaitons à chacun de retrouver une vie sans restrictions grâce au vaccin. Des associations organisent des camps de vaccination, comme l’association wings groups. Notre femme de ménage s’est fait vacciner ainsi. Ici, je ne sais pas si c’est d’avoir vu les corps s’empiler chaque jour mais la population semble moins réticente à la vaccination.

Depuis août, la vie à Gandhidham commence a retrouvé une certaine sérénité et les fêtes hindous retrouvent leurs traditions.

En septembre dernier, a eu lieu la fête de Ganesh Chaturthi. Elle est considérée comme l’une des fêtes les plus importantes. Les Hindous invoquent le dieu Ganesha avant toute prière, afin d’obtenir la grâce du Dieu de la sagesse. Ce Dieu est reconnu pour éliminer les obstacles et les difficultés. L’année dernière Ganesh n’avait pas réussi à éliminer l’obstacle du COVID. Cette année, ce fut un réel plaisir de participer à ces trois jours de festivités dans notre nouvelle résidence.

Alors suivez-moi dans mon prochain article pour un grand moment de partage, de joie et de bonne humeur.

Coronavirus: Saison 2, Episode 1

A l’heure où la rentrée scolaire a sonné en France pour tous les écoliers, ici les écoles sont toujours fermées pour les moins de 12 ans.

L’école privée des enfants, DPS School, a même retardé l’ouverture aux plus de 12 ans (ouverture aujourd’hui). Les parents ont préféré la poursuite de l’école en ligne. Il faut dire que la situation sanitaire s’était maintenue jusqu’en mars mais en avril-mai la vague fut très mortelle. Nous pouvons vous confirmer que les médias n’ont pas tant exagéré. Tout ce que vous avez pu entendre et/ou voir aux informations nous en avons été témoins. La vague covid-19 en avril-mai a effectivement était très mortelle. Notre garçon de 9 ans m’a d’ailleurs fait remarqué un matin que nous entendions beaucoup plus les sirènes d’ambulance passer… et nous n’habitons pas dans une grande ville comme Mumbaï ou Dehli

Nos amis ou collègues nous informaient de la perte d’un proche. Des personnes jeunes décédaient un peu plus chaque jour. Une voisine de notre ancienne résidence est décédée à l’âge de 40. Le propriétaire de la résidence a tout fait pour lui trouver les meilleurs soins et principalement de l’oxygène. Mais arrivée à l’hôpital, il était déjà trop tard. Un collègue de François a également perdu sa femme de 26 ans. Une amie a perdu un cousin de 40 ans… Et là je ne vous site que des décès dans des familles qui ont les moyens de se soigner…. L’oxygène, devenant une denrée rare, des policiers étaient postés devant les fournisseurs d’oxygène pour éviter tout détournement et trafic indésirable.

Le variant indien a été très foudroyant…

Nous pouvons donc comprendre que les parents aient peur de remettre leurs enfants à l’école. De plus, le gouvernement a prononcé une réouverture des écoles pour les plus 12 ans, mais le service de ramassage scolaire (au moins pour l’école des enfants) est toujours à l’arrêt.

Les parents restaient confiants sur leur décision puisque les enseignants assurent et assument l’ensemble des cours depuis mars 2020. Depuis le premier jour, ils prennent les quarante élèves de leur classe en visioconférence. L’Inde peut avoir 50 ans de retard dans son développement économique mais sur ce point toutes les écoles (publiques, privées, avec des moyens ou pas) ont su s’adapter à l’école en ligne.

De notre côté, nous avons essayé de nous protéger en nous auto confinant mais Anamika (notre femme de ménage) continuait de venir. Même confinés, nous n’étions pas à l’abri de l’attraper. Un matin comme un autre j’ai oublié de demander à notre femme de ménage de porter le masque, le lendemain elle était positive. Fort heureusement, elle n’a eu qu’une faible infection et nous n’avons pas été touchés. Nous avons pu nous faire vacciner.

Kerala: Fort Kochi et son histoire

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Jour 6: Fort Kochi et son histoire

Après cette belle journée au coeur des Backwater, nous avons quitté notre hôtel « Backwater Riplles Kumarakom » pour terminer notre boucle à Fort Kochi.

Arrivés à Fort Kochi, nous avons pris le temps de poser nos valises à l’hôtel avant d’improviser une visite de la ville. Les enfants ayant un coup de coeur pour les balades en Tuk-Tuk (rickshaw), nous avons sauté dans le premier qui passait. Nous ne l’avons pas regretté. Le petit monsieur, heureux de retrouver des étrangers en pleine crise sanitaire, nous a fait découvrir les principaux sites historiques de la ville. De plus, en deux heures, ça lui a permis de gagner sa journée de travail: 500 roupies et pour nous ça reste un tarif plus que attractif (6 euros au total).

Cochin (rebaptisé aujourd’hui Kochi) est l’un des plus grands ports de l’Inde et une base navale très importante. Au large de Fort Cochin se profilent les immenses cargos qui attendent de venir s’amarrer à leur tour le long des docks de l’île de Willington, une île artificielle créée à partir des matériaux dégagés lors de l’agrandissement du port.

La ville de Cochin est riche de son passé historique. Les parties anciennes de Fort Cochin et de Mattancherry mêlent le Portugal médiéval, la Hollande et la compagnie anglaise.

L’église Saint-François de Fort-Kochi

L’église Saint-François est la plus vieille église européenne d’Inde. C’est dans ce chœur, pour la première fois en Inde, qu’ont retenti les chants sonores de Rôme. L’église d’origine était une structure de bois construite par les cinq frères qui ont accompagné les Portugais (Vasco de Gama, Pedro Alvares Cabral et Afonso de Albuquerque) à Kochi en 1503. Vasco de Gama a d’ailleurs été enterré dans l’église de Saint-François de Cochin. Ses restes ne seront ramenés au Portugal par un de ses fils qu’en 1539. Il ne reste dans l’église que son cénotaphe.

L’église Saint-François passe entre les mains des Hollandais en 1663. Ils la remettent à la Communion anglicane en 1804. D’abord consacrée à Saint-Antoine, elle est dédiée à Saint-François par les Anglicans au XIXᵉ siècle. Cette église est un monument protégé depuis 1923.

Un fort est également construit à Kochi avec la permission du Raja de Cochin. A l’intérieur de cette enceinte fortifiée : une église en bois, qui sera dédiée à Saint-Barthélémy. Ce quartier de la ville est aujourd’hui connu sous le nom de Fort Kochi.

La blanchisserie de Fort Kochi

Dhobi Khana est un lieu où la communauté de langue tamoule Vannan (langue du Tamil Nadu, état voisin du Kerala) effectue des travaux de blanchisserie. Cette profession est une tradition pour la communauté: lavage à la main des vêtements, repassage aux vieux fers chauffant au charbon et séchage au soleil.

De nombreux hôtels de Fort Kochi confient leur linge à la blanchisserie Dhobi Kana.

Le marché

Le christianisme étant plus présent au Kérala, la viande de boeuf est présente sur les étals des marchés.

Le christianisme est la troisième religion la plus pratiquée au Kerala et représente 18% de la population selon le recensement indien. Une partie importante de la population chrétienne indienne réside dans cet état.

La présence du christianisme est liée à l’arrivée de Saint Thomas, l’un des 12 disciples de Jésus à l’ancien port maritime de Muziris sur la côte du Kerala en l’an 52 après J.-C. Les « Actes de Thomas« , probablement écrits au début du IIIe siècle, est la première source connue reliant l’apôtre à l’Inde. Saint – Thomas aurait fondé 7 églises au Kérala.

En connaissant d’autre état d’Inde comme le Gujarat, notre lieu de résidence, il m’a paru très surprenant de croiser autant d’églises et de cimetières sur mon chemin.

Magasin de tapis tissé main

Les enfants ont apprécié cette visite, de découvrir la fabrication de tapis tissé à la main. Lors de la fabrication d’un tapis tissé à la main, le tisserand guide les fils manuellement dans le métier à tisser. Le fil dit de chaîne est croisé perpendiculairement à la trame, de sorte que peu à peu un tissu se forme. Le tisserand obtient des tapis de laine tissés à plat.

Mattancherry Palace

Le Palais Mattancherry est un palais portugais, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Il a été construit et offert par les Portugais comme cadeau au roi de Cochin vers 1545. Les Hollandais ont effectué quelques extensions et rénovations dans le palais en 1663, et par la suite, il a été populairement appelé Palais néerlandais. Les rajas y ont également apporté plus d’améliorations. Aujourd’hui, c’est une galerie de portraits des Rajas de Cochin et remarquable pour des peintures murales mythologiques d’Inde, qui sont dans les meilleures traditions de l’art du temple hindou.

Les incontournables filets de pêche de Fort Kochi

Les pêcheurs utilisent des carrelets, aussi nommés « filets chinois ». Des Chinois vivaient dans cette région depuis le VIIIsiècle. C’étaient des commerçants chinois de la cour de Kubilai Khan. Certains récits mentionnent qu’ils auraient installé les filets entre 1350 et 1450. Les filets servirent pendant plus d’un siècle, jusqu’à ce que les Arabes chassent les Chinois. Les Chinois partis, les filets disparurent. Mais, au début du XVIème siècle, les Portugais évincèrent les Arabes. D’autres disent que l’explorateur chinois Zhing a introduit les filets sur les côtes de Kochi.

Installés sur des poteaux de bambou et de teck, les filets de pêche Chinois sont des installations terrestres fixes pour une forme de pêche inhabituelle. Suspendus horizontalement au-dessus de la mer, les filets donnent l’apparence d’un énorme hamac. Fixés à une structure d’au moins 10 mètres de haut, les filets ont un diamètre de 20 mètres ou plus.

Il y a d’un côté le filet, tendu et suspendu au-dessus de la mer et à l’autre extrémité de grosses pierres qui servent de contre poids. Un système de poulies et des contrepoids permet de faire descendre et monter les filets sans trop d’efforts. Les rochers de 30 cm de diamètre environ, sont suspendus à des cordes de différentes longueurs. Au fur et à mesure que le filet est soulevé, les roches viennent, une à une, reposer sur la plateforme gardant ainsi le tout en équilibre. Ce sont les coins qui se soulèvent les premiers, ce qui permet au filet de piéger le poisson. 5 ou 6 pêcheurs exploitent chaque filet. Dans la journée il est remonté tous les quarts d’heure environ, en étant hissé à la force des bras. Certains pêcheurs se laissent littéralement pendre par les bras pour peser de tout leur poids afin de faire basculer vers le bas les lourdes pierres. Mais un pêcheur nous témoignait qu’il y a avait de moins en moins de poissons.

Nous n’avons d’ailleurs pas eu le plaisir de déguster du poisson frais avant de repartir au Gujarat. L’heure est venue de dire au revoir au chaleureux garçon d’hôtel et de prendre la route de l’aéorport de Koshi (Cochin).

L’avantage d’avoir voyagé en novembre 2020 en pleine crise sanitaire, c’est qu’il n’y avait personne dans les aéroports, les avions et les hôtels… Et le personnel était au petit soin.

Kerala: au coeur des backwater

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Jour 5: Embarcation immédiate

A 5:30 du matin, ce fut difficile pour les grands comme pour les petits d’accepter le dring-dring du réveil. Tous impatients de découvrir ce qui nous attendait, nous avons tous sauté à pieds joints dans nos chaussures.

A 6:30 du matin, notre guide, Sanu, était prêt à nous accueillir sur sa pirogue et à passer la journée avec nous. (retour prévu à 16h)

Nous avons fait le choix d’embarquer à l’aube afin de pouvoir contempler le calme de la nature et de pouvoir observer le réveil des villages. Au cours de cette journée, il fût fascinant de découvrir l’organisation quotidienne de ce peuple. Cette vie locale est en constante évolution le long des cours d’eau.

Au travers des plans d’eau étroits à larges nous avons pu savourer la faune et la flore qui s’épanouissent au milieu de cette nature verdoyante: du plus petit oiseau de rivière (martin pêcheur ou king fisher, cormoran…) au gros rapace (aigle)… du serpent d’eau au poisson sauteur…

A noter, que la fleur de lotus est un des emblèmes nationaux de l’Inde. Le lotus est considéré comme divin, et est l’une des créations mystiques de la nature, qui représente la pureté de l’esprit et de l’âme. Dans les religions et les cultures asiatiques, en particulier dans le bouddhisme et l’hindouisme, le lotus est l’incarnation de la perfection. Il définit la capacité de l’âme à s’étendre et à embrasser la beauté de la vie avec une conscience claire. Dans le bouddhisme, on dit qu’il représente le principe de cause à effet, dans lequel chaque action ou pensée est supposée causer un effet ou une réaction.

Cette merveilleuse sortie nature peut se faire à bord d’une pirogue ou à bord des « houseboat ». Nous avons opté pour la petite barque et nous ne l’avons pas regretté. Plus le bateau est petit, plus il est facile d’entrer dans les backwaters pour être au plus proche de la nature et de la vie locale.

Les houseboat, ils servaient autrefois à transporter le riz. Aujourd’hui, ce sont des hôtels.

La pirogue, permet de se faufiler dans les plus petits recoins.

Après le déjeuner, nous avons changé de navire. Sanu a pris le temps d’aller nous chercher un bateau un peu plus grand pour nous abriter du soleil.

Avec ce bateau, bien qu’il ne fût pas beaucoup plus grand que la pirogue, il fût difficile d’accéder à certains endroits. Selon le niveau de l’eau, il ne passe pas sous certains ponts. Je regrette d’avoir perdu mon téléphone qui contenait nos vidéos du Kérala. Nous avons vécu un grand moment. Lorsqu’un villageois a vu que nous ne passions pas sous un pont. Comme tout indien, il a appelé ses amis du village pour nous aider. Et là… ils sont tous montés dans le bateau l’enfoncer un peu plus dans l’eau. Il manquait encore quelques centimètres. Aucun problème pour eux! En s’accrochant au pont, ils ont fait glisser le bateau en appuyant sur le toit. Petit à petit, ils ont réussi à le faire avancer sans casser le toit du bateau. Un moment chaleureux et de partage que nous n’aurions pas vécu à bord de l’houseboat.

Si vous avez la chance de réaliser ce merveilleux voyage, optez sans aucun doute pour cette excursion à moindre coût. Vous serez bien plus proche de la nature et de la vie locale…à moins que vous souhaitiez juste une balade romantique sur un cours d’eau.

C’est au coeur des plus petits canaux que réside le charme. Au fil de l’eau, les scènes défilent avec par ci une femme qui fait sa lessive dans le cours d’eau, la famille au complet qui se lavent les dents…par-là les agriculteurs qui récoltent le riz dans les rizières, un homme qui monte à l’arbre comme un singe pour récolter son alcool appelé le Toddy.

Les maisons

Sur les berges, sont construites les maisons des villageois. Nous n’avons pas vu de maisons typiques construites en tek ou en acajou. Peut-être faut-il descendre du bateau et s’enfoncer un peu plus dans les terres…

Le village

La vie des villageois,

Les rizières, les moissonneuses « class » sont de sorties ! Certains canaux ont été créés par l’homme pour pouvoir cultiver le riz. Les « houseboat » sont d’ailleurs d’anciens bateaux qui servaient auparavant à transporter le riz.

La traite des cocotiers pour récolter le Toddy

Kerala vient du mot malayalam kera (cocotier) et lam (terre), ce qui signifie que l’état porte le doux nom de « Terre des cocotiers ». Le cocotier est un arbre très utile aux Keralais. Ils exploitent entièrement cet arbre du tronc jusqu’au fruit en passant par les tiges pour en extraire son jus. Nous le trouvons dans de nombreux objets artisanaux. Mais pas seulement.

Ils bâtissent des huttes avec son bois. Les feuilles permettent de faire des toits, mais aussi des balais. L’écorce s’utilise pour créer du fil. Le fruit, tender coconut, se boit et se mange. L’huile, extraite après séchage, sert à cuisiner. Enfin le plus surprenant, ils extraient des tiges un alcool appelé le toddy.

Comme j’ai perdu mon téléphone qui contenait mes vidéos, voici quelques images issues de différents sites internet:

Les Keralais ont l’habitude de grimper aux arbres (cliquez sur le violet pour apprendre à grimper aux arbres) à l’aide d’une sorte de machette qu’ils plantent dans l’écorce ou simplement à mains nues. Ils effectuent une saignée des cocotiers, récupèrent le jus qui deviendra le toddy, colmatent le cocotier avec de l’eau et des feuilles spéciales puis réinstallent un nouveau pot.

En image, le charmant Kéralais qui nous a expliqué cette récolte…mais pas seulement…

Cet alcool sort de l’arbre à 5-6 °c, il monte à 20 °C dans la journée. Certains boivent 5 ou 6 litres de toddy par jour. Il faut faire vite, car au bout d’une semaine le toddy s’est déjà transformé en vinaigre.

Vidéo explicative – youtube

Après ce bon rafraichissant, nous avons repris le cours de l’eau… notre belle journée touchait à sa fin.

Nous avons été impressionnés par nos deux garçons de 7 ans et 9 ans qui ont apprécié de rester 10 heures sur ce petit bateau. Il faut dire que Sanu, notre guide a su les intéresser! Il leur a également offert le plaisir de tenir le gouvernail, un instant pêche…

Si vous êtes de passage dans le Kérala, n’hésitez pas à monter à bord du Titanic avec Sanu. Vous ne serez pas déçus!

Pour contacter Sanu: +00 91 96333 51519

https://www.facebook.com/sanukumarakom.ev

A Thekkady, au Kérala, un souvenir gravé pour toujours…

Jour 3: Découverte du village de Thekkady, des plantations de thé et de …

En cliquant sur les mots en violet, vous serez dirigés vers un autre lien.

Nous avons quitté Vanilla County à Teekoy près de Vagamon pour rejoindre, en voiture, le village de Thekkady. Nous avions demandé à nos hôtes de contacter le chauffeur qui nous avait accueilli à l’aéroport de Cochin (Reji Ps / contact: + 0091 99464 21839). Nous nous sentions en confiance avec lui. Ça peut paraître un détail à vos yeux. Mais depuis un an que nous vivons en Inde, c’est un point dans l’organisation de nos périples que nous ne négligeons plus.

En chemin, nous n’avons pas manqué de faire le plein d’épices dans une petite échoppe: cannelle, poivre, thé, café… Ces trois heures de route, nous ont également offert des paysages verdoyants, arborés de plantations de thé.

Une légende raconte que le thé aurait été importé d’Inde en Chine par un moine bouddhiste quelques siècles avant notre ère. En fait, la plante semble être originaire de Chine où il existe des traces de consommation depuis l’antiquité. Cette plante sauvage de montagne, apparue aux frontières de l’Himalaya, s’est répandue, de vallée en vallée, jusqu’en Inde.

Il faudra attendre la fin du XVIIIe siècle et la colonisation anglaise pour que des plants importés commencent à être cultivés intensivement dans le Nord de l’Inde (en Assam et dans le Darjeeling). Il fallut attendre cent ans de plus pour voir apparaître les premières plantations de thé dans le Sud de l’Inde.

C’est en 1880 qu’un planteur européen commença la première exploitation de thé à Munnar dans le Kerala. Les ghats occidentaux et la chaîne montagneuse qui longe la mer d’Arabie au sud-ouest de l’Inde offrent un climat très favorable à la culture du thé. Aujourd’hui, vous trouvez des plantations du Sud au Nord du Kerala ainsi que dans les zones frontalières du Tamil Nadu. Le thé du Sud de l’Inde a acquis une belle réputation avec les thés des Nilgiris ou de Munnar. Le Sud de l’Inde fournit de nos jours 20% de la production totale de thé du pays.

Le goût de votre thé diffère d’une récolte d’été ou de printemps. Notre périple de novembre ne nous a pas permis d’assister à la récolte pour avoir de plus amples explications. Reji Ps, notre chauffeur, nous a juste précisé que ce sont les femmes qui réalisent la cueillette.

Une fois arrivés à Thekkady, village situé au cœur du Kerala, nous avons posé nos valises au Wildernest.

Nous sommes descendus au cœur du village et avons pris un déjeuner typique du Kerala. François s’est essayé de manger comme les Kéralais: avec les doigts ! Ce n’est pas aussi facile que l’on ne le pense. C’est tout une technique.

Pour un petit moment de détente en cette triste période de crise sanitaire, oubliez le temps d’un repas notre éducation française. Essayez de manger du riz avec les doigts sans en faire tomber ! Surtout n’oubliez pas de me faire partager votre expérience (messages, photos, vidéos…)

Après ce repas original et délicieux, nous avons traversé la réserve naturelle de « Periyar tiger reserv« , en bus, pour rejoindre le lac artificiel. Nous avons été agréablement surpris de la propreté des bus et de leur adaptation aux règles sanitaires.

Nous avons embarqué à bord d’un bateau touristique. Nous avons pu savourer ce moment au milieu de la faune et la flore malgré la pluie orageuse qui s’est soudainement abattue sur nous. Cormorans, cerfs, biches, bisons…étaient au rendez-vous.

Le tourisme étant très présent au cœur de cette région, les tigres sont de moins en moins visibles. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’avons réalisé de safari. Les guides essaient toujours d’alpaguer les touristes. Mais les nombreux avis négatifs présents sur le net nous ont clairement rebutés.

De retour dans notre chambre d’hôtes au Wildernest, le réceptionniste nous a orientés vers l’hôtel juste au-dessus pour nous restaurer. Le wildernest ne sert que le petit déjeuner. Nous avons dégusté les mets kéralais proposés au buffet à l’hôtel spice village. Ce sont deux bonnes adresses que nous recommandons.

Le lendemain matin, nous avions réservé une surprise aux enfants. Avec François, même si nous avions programmé cette activité, nous avons ressenti de grandes émotions.

Fans des éléphants, rejoignez-moi dans mon prochain article… Vous n’êtes pas au bout de nos surprises.

Kerala, pour un bon rafraîchissement: plongez au cœur des erattupetta poonjar waterfalls

Après ces deux bonnes heures de marche au cœur des plantations de caoutchouc, 

Les arbres de caoutchouc,
protégés par leur manteau de pluie
Une exploitation agricole de caoutchouc (rubber en anglais)

Jinsmonthomas nous a emmenés nous rafraîchir en pleine nature. Suivez notre guide au travers de cette vidéo qu’il a lui-même posté sur son compte YouTube:

Ce sont les routes que nous avons empruntées ! Prenez vraiment le temps de regarder cette vidéo. Ca en vaut le détour ! La cerise sur le gâteau: ce petit reportage vous permet de découvrir sa langue natale: le malayalam.

Pour ceux, qui ne pourraient pas lire cette vidéo, voici mes propres images de ce que nous avons croisé sur notre chemin avant notre baignade:

Arrivés à la piscine, petits et grands, âgés ou non, avons pleinement profité du décor et de l’eau pure.

Notre chauffeur de Jeep (à gauche)
Jinsmonthomas (à droite)

A 63 ans, notre chauffeur, nous a embarqués dans des sauts périlleux depuis les rochers.

Alors si à son âge, il peut le faire…pourquoi pas à 37 ans…Mais « ouch », ne faites pas attention à la souplesse.

Rafraîchissement terminé, nous avons repris la route pour « Vanilla County ». Les enfants ont adoré ces sorties en Jeep.

Vanilla County

Après s’être régalés une dernière fois à la table de Vanilla County et salué l’équipe, nous avons quitté Teekoy pour prendre la direction de Thekkady. Un autre village du Kerala qui vous réserve de belles surprises…