Kerala: au coeur des backwater

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Jour 5: Embarcation immédiate

A 5:30 du matin, ce fut difficile pour les grands comme pour les petits d’accepter le dring-dring du réveil. Tous impatients de découvrir ce qui nous attendait, nous avons tous sauté à pieds joints dans nos chaussures.

A 6:30 du matin, notre guide, Sanu, était prêt à nous accueillir sur sa pirogue et à passer la journée avec nous. (retour prévu à 16h)

Nous avons fait le choix d’embarquer à l’aube afin de pouvoir contempler le calme de la nature et de pouvoir observer le réveil des villages. Au cours de cette journée, il fût fascinant de découvrir l’organisation quotidienne de ce peuple. Cette vie locale est en constante évolution le long des cours d’eau.

Au travers des plans d’eau étroits à larges nous avons pu savourer la faune et la flore qui s’épanouissent au milieu de cette nature verdoyante: du plus petit oiseau de rivière (martin pêcheur ou king fisher, cormoran…) au gros rapace (aigle)… du serpent d’eau au poisson sauteur…

A noter, que la fleur de lotus est un des emblèmes nationaux de l’Inde. Le lotus est considéré comme divin, et est l’une des créations mystiques de la nature, qui représente la pureté de l’esprit et de l’âme. Dans les religions et les cultures asiatiques, en particulier dans le bouddhisme et l’hindouisme, le lotus est l’incarnation de la perfection. Il définit la capacité de l’âme à s’étendre et à embrasser la beauté de la vie avec une conscience claire. Dans le bouddhisme, on dit qu’il représente le principe de cause à effet, dans lequel chaque action ou pensée est supposée causer un effet ou une réaction.

Cette merveilleuse sortie nature peut se faire à bord d’une pirogue ou à bord des « houseboat ». Nous avons opté pour la petite barque et nous ne l’avons pas regretté. Plus le bateau est petit, plus il est facile d’entrer dans les backwaters pour être au plus proche de la nature et de la vie locale.

Les houseboat, ils servaient autrefois à transporter le riz. Aujourd’hui, ce sont des hôtels.

La pirogue, permet de se faufiler dans les plus petits recoins.

Après le déjeuner, nous avons changé de navire. Sanu a pris le temps d’aller nous chercher un bateau un peu plus grand pour nous abriter du soleil.

Avec ce bateau, bien qu’il ne fût pas beaucoup plus grand que la pirogue, il fût difficile d’accéder à certains endroits. Selon le niveau de l’eau, il ne passe pas sous certains ponts. Je regrette d’avoir perdu mon téléphone qui contenait nos vidéos du Kérala. Nous avons vécu un grand moment. Lorsqu’un villageois a vu que nous ne passions pas sous un pont. Comme tout indien, il a appelé ses amis du village pour nous aider. Et là… ils sont tous montés dans le bateau l’enfoncer un peu plus dans l’eau. Il manquait encore quelques centimètres. Aucun problème pour eux! En s’accrochant au pont, ils ont fait glisser le bateau en appuyant sur le toit. Petit à petit, ils ont réussi à le faire avancer sans casser le toit du bateau. Un moment chaleureux et de partage que nous n’aurions pas vécu à bord de l’houseboat.

Si vous avez la chance de réaliser ce merveilleux voyage, optez sans aucun doute pour cette excursion à moindre coût. Vous serez bien plus proche de la nature et de la vie locale…à moins que vous souhaitiez juste une balade romantique sur un cours d’eau.

C’est au coeur des plus petits canaux que réside le charme. Au fil de l’eau, les scènes défilent avec par ci une femme qui fait sa lessive dans le cours d’eau, la famille au complet qui se lavent les dents…par-là les agriculteurs qui récoltent le riz dans les rizières, un homme qui monte à l’arbre comme un singe pour récolter son alcool appelé le Toddy.

Les maisons

Sur les berges, sont construites les maisons des villageois. Nous n’avons pas vu de maisons typiques construites en tek ou en acajou. Peut-être faut-il descendre du bateau et s’enfoncer un peu plus dans les terres…

Le village

La vie des villageois,

Les rizières, les moissonneuses « class » sont de sorties ! Certains canaux ont été créés par l’homme pour pouvoir cultiver le riz. Les « houseboat » sont d’ailleurs d’anciens bateaux qui servaient auparavant à transporter le riz.

La traite des cocotiers pour récolter le Toddy

Kerala vient du mot malayalam kera (cocotier) et lam (terre), ce qui signifie que l’état porte le doux nom de « Terre des cocotiers ». Le cocotier est un arbre très utile aux Keralais. Ils exploitent entièrement cet arbre du tronc jusqu’au fruit en passant par les tiges pour en extraire son jus. Nous le trouvons dans de nombreux objets artisanaux. Mais pas seulement.

Ils bâtissent des huttes avec son bois. Les feuilles permettent de faire des toits, mais aussi des balais. L’écorce s’utilise pour créer du fil. Le fruit, tender coconut, se boit et se mange. L’huile, extraite après séchage, sert à cuisiner. Enfin le plus surprenant, ils extraient des tiges un alcool appelé le toddy.

Comme j’ai perdu mon téléphone qui contenait mes vidéos, voici quelques images issues de différents sites internet:

Les Keralais ont l’habitude de grimper aux arbres (cliquez sur le violet pour apprendre à grimper aux arbres) à l’aide d’une sorte de machette qu’ils plantent dans l’écorce ou simplement à mains nues. Ils effectuent une saignée des cocotiers, récupèrent le jus qui deviendra le toddy, colmatent le cocotier avec de l’eau et des feuilles spéciales puis réinstallent un nouveau pot.

En image, le charmant Kéralais qui nous a expliqué cette récolte…mais pas seulement…

Cet alcool sort de l’arbre à 5-6 °c, il monte à 20 °C dans la journée. Certains boivent 5 ou 6 litres de toddy par jour. Il faut faire vite, car au bout d’une semaine le toddy s’est déjà transformé en vinaigre.

Vidéo explicative – youtube

Après ce bon rafraichissant, nous avons repris le cours de l’eau… notre belle journée touchait à sa fin.

Nous avons été impressionnés par nos deux garçons de 7 ans et 9 ans qui ont apprécié de rester 10 heures sur ce petit bateau. Il faut dire que Sanu, notre guide a su les intéresser! Il leur a également offert le plaisir de tenir le gouvernail, un instant pêche…

Si vous êtes de passage dans le Kérala, n’hésitez pas à monter à bord du Titanic avec Sanu. Vous ne serez pas déçus!

Pour contacter Sanu: +00 91 96333 51519

https://www.facebook.com/sanukumarakom.ev

Kerala: en route pour « Backwaters »

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Jour 4: Les backwater

Les Backwater ou Backwaters sont une série de lagunes et de lacs parallèles à la mer d’Arabie. Le réseau d’eau, constitué d’environ 1 500 km de canaux, s’étend sur la côte du Kerala. Certains canaux ont été creusés par l’homme.

Reliées par ces canaux, les lagunes forment, avant tout, un réseau de transport de marchandises pour l’économie agricole, en particulier pour le riz. L’activité touristique s’y est ensuite développée et est devenue très importante.

Le 14 novembre 2020, après avoir fait une grosse bise à Mademoiselle Eléphante, nous avons quitté Thekkady et le pays du thé.

Nous avons pris la route pour Koumarakom. Ce village verdoyant est situé au cœur des backwaters.

En attendant que le jour se lève, nous avons passé une excellente soirée à l’hôtel « backwater-ripples ». Nous avons eu la bonne surprise d’assister à un feu d’artifice organisé par l’hôtel. Le 14 novembre 2021 était, en effet, le jour de Diwali ou fêtes des lumières. Les hindous célèbrent cette fête comme nous fêtons noël. Ils se rassemblent en famille et s’échangent des cadeaux.

Après le feu d’artifice, les familles se sont rassemblées dans le parc de l’hôtel.

Un monsieur a invité Milan à participer à leur moment festif.

Pendant ce temps, à Gandhidham, nos voisins célébraient leur Diwali autour de leur maison entièrement illuminée.

D’autres personnes réalisent des dessins colorés devant leur porte d’entrée. Ces magnifiques dessins sont réalisés avec de la poudre colorée. L’artiste qui a réalisé celui ci-dessus est la professeur d’anglais de Hugo et Milan.

A très vite depuis notre pirogue dans mon prochain article !

Kerala, un état à ne pas manquer !

Vous souvenez-vous ? Avant de rentrer en France, pour un bon break familial, je vous ai évoqué notre semaine de vacances dans l’état du Kerala (https://inde2020.com/2020/11/20/coronavirus-saison-1-episode-6/). Après deux mois d’absence, il est temps de voyager ensemble.

Pour les amoureux de la nature, le Kerala est un état d’Inde à ne pas manquer. Situé dans le sud-sud-ouest de l’inde, c’est un état riche et diversifié en faune et flore. (état en rose, en bas de la carte)

Le Kerala s’étend sur près de 900 km. Il est réputé pour sa culture, ses épices, ses plages et ses canaux (backwaters). Le Kerala dispose également de forêts tropicales et d’une plaine côtière fertile. La pêche et le tourisme participent pleinement à l’activité économique du Kerala.

Le Kérala est un des rares endroits de l’Inde à ne pas avoir été sous contrôle direct des Britanniques. Des rois locaux ont dirigés cet état quand l’Inde a été sous contrôle britannique. Les gens ont vécu de la même manière qu’au cours des 2000 dernières années. Une bonne partie de sa richesse culturelle a été très bien préservée. Le Kérala a l’une des cultures les plus cosmopolites du monde. La culture hindoue y est installée depuis les temps immémoriaux. Cependant, les cultures chrétienne et juive occupent une place importante au Kerala depuis 1000 ans. Pour anecdote, il nous a semblé bon de pouvoir déguster de la viande de boeuf. Les musulmans, quant à eux, occupent principalement une partie du Nord de l’état. Les dialectes locaux du malayalam, les plats culinaires et les vêtements variant d’une ethnie à l’autre reflètent cette diversité.

Le Kérala a quatre saisons contrairement au reste de l’Inde: l’été, la mousson, le printemps et l’hiver. De mars à la seconde moitié de mai c’est l’été. Il fait très chaud et ce n’est pas la meilleure saison pour visiter la région. De mi-mai à mi-octobre c’est la mousson ou la saison des pluies. Quelquefois de mi-août à fin septembre c’est le printemps ou la « saison Onam ». C’est la période idéale pour visiter le Kérala avec les festivals d’Onam qui ont lieux dans tout le Kérala. Onam est un festival des moissons du Sud de l’Inde qui est principalement célébré au Kérala et par toutes les populations. Enfin, de mi-octobre à mi-février c’est l’hiver. Pour des européens, comme nous, nous avons apprécié d’y aller en novembre. Les températures environnaient les 25 degrés. Par contre, il y règne un climat très humide et nous avons étaient trois sans pouvoir faire sécher notre linge. Nous avons compris par la suite pourquoi la population locale fait sécher son linge à même bitume.

Un petit conseil d’aventuriers: lorsque vous allez au Kérala emportez un parapluie sans vous occuper de la saison. Il peut y avoir des averses soudaines qui vous « déguiseront » le temps d’une après-midi.

Quoi qu’il en soit, ce fut de très belles vacances, riches en découvertes, rencontres et émotions. Alors, n’ayez pas peur de ces pluies soudaines et suivez-moi dans l’aventure…