Coronavirus: saison 2,episode 2

L’Inde ne pouvait pas, tant, éviter cette vague mortelle. Même si le variant indien était décrit comme très virulent, ici comment envisager un nouveau confinement ferme ?

Sans chômage, sans assurance maladie, sans retraite, la population indienne n’a pas le choix que de se lever chaque matin et de mouiller le maillot chaque jour. C’est leur seul moyen de survie pour la plupart d’entre eux.

Certains, n’ayant pas de moyen de locomotion, sont ramassés chaque matin et entassés dans des rickshaw ou parfois même des camions bétaillère pour aller sur le chantier. Alors même les mois précédents, lorsqu’ils portaient strictement le masque, l’entassement de ces personnes ne peut qu’accentuer la propagation du virus.

Photo prise le 26 septembre 2021, relâchement du port du masque car les cas de covid se font rares.

Le gouvernement ne pouvait pas, à mon sens, imposer un nouveau confinement de longue durée. Chaque état d’Inde a donc pris ses responsabilités. En mars, à Gandhidham, par exemple, il était formellement interdit de se regrouper dans la rue pour Holi, la fête des couleurs. L’an passé, juste avant l’arrivée du Covid, nous avions eu le plaisir de découvrir et de partager avec les habitants de notre résidence les grandes traditions de cette fête religieuse.

Cette année, nous nous sommes juste réunis avec nos nouveaux voisins, quelques minutes, en petit comité, autour d’un feu, le temps de la prière.

Le lendemain, nous avons juste joué à la maison, avec la poudre de couleur. Les enfants avaient invité leurs copains. Bon j’avoue moi aussi…

Espérons maintenant que la situation sanitaire s’améliore. Nous souhaitons à chacun de retrouver une vie sans restrictions grâce au vaccin. Des associations organisent des camps de vaccination, comme l’association wings groups. Notre femme de ménage s’est fait vacciner ainsi. Ici, je ne sais pas si c’est d’avoir vu les corps s’empiler chaque jour mais la population semble moins réticente à la vaccination.

Depuis août, la vie à Gandhidham commence a retrouvé une certaine sérénité et les fêtes hindous retrouvent leurs traditions.

En septembre dernier, a eu lieu la fête de Ganesh Chaturthi. Elle est considérée comme l’une des fêtes les plus importantes. Les Hindous invoquent le dieu Ganesha avant toute prière, afin d’obtenir la grâce du Dieu de la sagesse. Ce Dieu est reconnu pour éliminer les obstacles et les difficultés. L’année dernière Ganesh n’avait pas réussi à éliminer l’obstacle du COVID. Cette année, ce fut un réel plaisir de participer à ces trois jours de festivités dans notre nouvelle résidence.

Alors suivez-moi dans mon prochain article pour un grand moment de partage, de joie et de bonne humeur.

Navaratri: les neuf nuits de festival

Navratri ou Navaratri (neuf nuits) est une fête hindoue qui célèbre durant neuf nuits et dix jours des formes diverses de la shakti, l’énergie féminine divine, principalement la déesse Durga, « l’inaccessible ».

Navaratri est célébrée de différentes manières dans toute l’Inde. Dans le nord du pays, cette fête est commémorée avec beaucoup de ferveur en jeûnant et en rendant grâce à la Déesse-Mère sous ses différentes formes. Une amie ne mange que des fruits pendant ces 10 jours.

Navarati est également une période d’introspection et de purification. Elle est divisée en groupes de trois jours d’adoration. Les fidèles recherchent la bénédiction des trois aspects de l’énergie féminine divine, d’où les neuf jours de célébration.

Les trois premiers jours, la Déesse Mère est invoquée sous la forme spirituelle de Durga pour détruire toutes les impuretés, les vices et les défauts.

Les trois jours suivants, la Déesse Mère est adorée sous la forme de Lakshmi. Dans certains états de l’Inde, elle est considérée comme ayant le pouvoir de donner à ses fidèles la richesse infinie et l’abondance.

Les trois derniers jours sont dédiés, dans certains États de l’Inde, à l’adoration de la déesse de la sagesse, des arts, et de l’harmonie, Sarasvatî, afin de connaître tous les succès dans la vie.

Le dixième jour de Navarati, est célébrée Dussehra (« Victoire du dixième jour »), lors de laquelle une effigie de Râvana est brûlée pour célébrer la victoire du bien (représenté par Râma) sur le mal.

Les festivités ont débuté le 16 octobre et se terminent ce dimanche 25 octobre. Cette année avec le COVID-19, de nombreux festivals sur les places publiques sont annulés. Toutefois de nombreuses personnes ne manquent pas d’honorer leur religion et leur culture.

Pour l’occasion, des fidèles ont décoré les temples et se rassemblent jours et nuits pour prier, danser… voici en image un des nombreux temples de Gandhidham:

Dans la résidence, nous avons été conviés deux après-midi (ce mercredi 21 et ce jeudi 22 octobre 2020) pour assister aux danses traditionnelles de ce festival hindou Navaratri: le garba. Le garba est une danse originaire de l’État du Gujarat en Inde. De nombreux garbas traditionnels sont exécutés en ronde, autour d’une lampe centrale ou d’une image ou de la statue de la déesse Shakti. Cette danse est exécutée pendant les neuf nuits de ce festival.

Kavita, la maman de mon étudiant à qui j’enseigne le français

Dans la même lancée, nos voisins nous ont conviés à une soirée avec leur petit groupe d’amis. L’une de ces personnes est professeur de zumba et dirige son propre studio de danse. Je me suis jointe à eux avec Hugo. Nous avons passé une excellente soirée de 22h à 1h du matin. Une soirée riche en découverte et en partage de culture.

Bon entraînement à tous !

Je peux vous dire que c’est loin d’être facile !